avril 26, 2024 7:08 AM

Faites attention à vos redevances Netflix, le gouvernement passe à l’attaque !

À l’heure où 62% des canadiens sont abonnés à Netflix, les diffuseurs traditionnels de radio et de télévision voient leurs parts de marché s’amoindrir au fil des années. Le Fed cherche à créer une atmosphère de concurrence équitable entre les industries nationales et les mastodontes de streaming en ligne. Surtout que les plateformes jouissent pleinement des incitations au tournage au Canada.

/ Publié le novembre 4, 2020

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Le Canada compte obliger les sociétés de streaming en ligne à soutenir sa production musicale, cinématographique et télévisuelle nationale. D’ici 2023, Ottawa pourrait collecter un total de 830 millions de dollars canadiens (soit 630 millions de dollars US). Si le parlement adopte ce projet de loi, il sera possible d’appliquer les mêmes règles imposées aux radiodiffuseurs traditionnels à des acteurs numériques comme Netflix, Amazon Prime ou même Spotify. Ce qui pourrait pousser ces plateformes à augmenter leurs tarifs au Canada !

Le gouvernement fédéral estime que, comme c’est le cas pour les diffuseurs canadiens, les sociétés de streaming mondiale doivent également dépenser une partie de leurs revenus en faveur du contenu nationale. L’accent est mis sur le soutien des artistes locaux d’une part, et de l’économie locale d’autre part.

Les diffuseurs locaux au bout du rouleau

À l’heure où 62% des canadiens sont abonnés à Netflix, les diffuseurs traditionnels de radio et de télévision voient leurs parts de marché s’amoindrir au fil des années. Forcément, cela se répercute sur leurs contributions au fonds qui finance le contenu canadien. Ils ont alors décidé d’exercer une pression pour pousser le gouvernement à taxer les acteurs de streaming en ligne, qu’ils mettent à leur tour la main à la pâte !  

Selon l’organisme de régulation de la radiodiffusion au Canada, les services de streaming génèrent un revenu annuel d’environ 5 milliards de dollars canadiens. Pour sa part, Netflix a enregistré plus d’un milliard de dollars canadiens de revenu annuel au Canada. Au regard des revenus gigantesques que réalise ces entreprises, le gouvernement à l’air d’être obligé de se soumettre aux revendications locales et de proposer un projet de loi visant à uniformiser les règles du jeu.

Un projet de loi nécessaire

Il faut dire que l’idée, d’actualiser les lois sur la radiodiffusion, a été préconisée par une équipe d’expert mandaté par le gouvernement au sujet de la croissance massive des services en ligne. Le Fed assure que ces changements du cadre réglementaire de la radiodiffusion sont complètement nécessaires au soutien de la narration d’histoires canadiennes. Ils vont également créer une atmosphère de concurrence équitable entre les industries nationales et les mastodontes de streaming en ligne.

Selon les spécialistes, la modification de la portée réglementaire canadienne doit obligatoirement passer par le renforcement du conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC). L’application de cette recommandation permettra de soumettre les géants mondiaux de technologie aux lois locales en terme de droit de diffusion, mais aussi d’impôts. En supplément, l’éclosion de la musique, des films et des émissions télévisées nationales sera surement au rendez-vous.  

  Il est temps pour Netflix et compagnie de donner en retour !

Alors que la guerre de streaming s’intensifie avec l’arrivée de nouveaux acteurs (Apple TV+, Disney+…), Netflix et Amazone Prime sont considérés comme les plus grands gagnants de la crise pandémique. Au niveau mondial, Netflix a par exemple enregistré plus de 28 millions nouveaux abonnements au cours des neufs premiers mois de l’année en cours.

Les gouvernements régionaux ne cessent d’exprimer leur désarroi par rapport à ses entreprises, qui prennent sans donner en retour. Surtout que ces plateformes internationales jouissent pleinement des incitations au tournage, profitant des conditions favorables et des installations de pointes canadiennes, le tout, dans un environnement totalement exempte de réglementation.

“Ils dépensent déjà de l’argent au Canada. Tout ce que nous leur demandons, c’est de le faire de manière plus organisée vers un contenu culturel canadien disponible pour les canadiens et pour les publics du monde entier”, a affirmé Steven Guilbeault, ministre canadien du patrimoine responsable de la radiodiffusion.

De son côté, Netflix appelle à l’apaisement !  Elle se dit prête à étudier les changements proposés par le Canada et s’engage à travailler en partenariat avec le secteur culturel canadien. Pour mémoire, la société américaine avait signé en 2017 un accord dans lequel elle s’engageait à dépenser un minimum de 500 millions de dollars canadiens sur une période de cinq ans pour des productions exclusivement canadiennes.  

(Image présentée par afra32 via Pixabay)

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