avril 26, 2024 11:10 AM

Canada : les universités encouragent l’entrepreneuriat social

L'entrepreneuriat social est une approche émergente visant à apporter des changements sociaux par l'utilisation de compétences commerciales. Il met l'accent sur les entreprises à but lucratif en démarrage ayant une mission de changement social. À mesure qu’il se développe, un nombre croissant d'universités canadiennes proposent des cours, des programmes et même des diplômes d'études supérieures.

/ Publié le mai 8, 2020

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La vague d’entrepreneuriat du XXIe siècle, inspirée en partie par le boom des startups technologiques, est désormais bien établie dans l’enseignement universitaire de nombreux pays, dont le Canada. Avec l’émergence de l’entrepreneuriat social, une meilleure adéquation a été trouvée entre les objectifs éducatifs et un mouvement conçu pour axer l’entrepreneuriat sur les besoins sociaux. Les définitions de l’entrepreneuriat social varient et peuvent inclure des approches commerciales et à but non lucratif. La diversité du mouvement au Canada se reflète dans une variété de cours, de programmes spéciaux et même de diplômes universitaires.

L’entrepreneuriat social et les universités

L’entrepreneuriat social est une approche émergente visant à apporter des changements sociaux par l’utilisation de compétences commerciales. Bien qu’il soit maintenant utilisé pour englober un large éventail d’entreprises et d’organisations, y compris des entreprises à but lucratif et non lucratif, l’entrepreneuriat social a initialement attiré l’attention des médias en mettant l’accent sur les entreprises à but lucratif en démarrage ayant une mission de changement social. Au fur et à mesure que le mouvement s’est développé, la perspective et maintenant l’entrepreneuriat social consiste autant à apporter des compétences commerciales au monde des entreprises à but non lucratif qu’à adopter une approche commerciale des tâches traditionnellement laissées aux organisations à but non lucratif. Ce mélange d’éléments correspond parfaitement aux tendances de l’enseignement supérieur qui encouragent les activités interdisciplinaires et éducatives ayant un effet direct et positif sur le monde au-delà de l’université. Ce mélange répond également à la nécessité pour les universités d’encourager les applications créatives des disciplines établies. Bien entendu, l’entrepreneuriat social convient aussi parfaitement aux étudiants qui explorent leur place dans le monde et qui ont besoin d’une réflexion flexible à mesure que le rythme du changement s’accélère.

Définir l’entrepreneuriat social

Un article récent de l’université d’affaires examine une série d’universités canadiennes qui développent des programmes en entrepreneuriat social. À propos de ce développement, Chad Lubelsky, directeur de RECODE, déclare : “Sur certains campus, l’entrepreneuriat social est déjà fort et très présent… Son rôle est de fournir aux étudiants ce que l’on appelle parfois une éducation du XXIe siècle, une application concrète à leur apprentissage sur des questions réelles, et de développer des compétences de base. Il contribue également à créer une frontière plus perméable entre le campus et la communauté“, décrit le mouvement en termes généraux, définissant l’entrepreneur social comme “quelqu’un qui commence des choses pour le bien social, et le contenant – que ce soit une entreprise, une coopérative, une organisation à but non lucratif ou une organisation caritative – est secondaire”. Cette définition correspond à l’accent mis par RECODE sur “l’innovation sociale”, qui met l’accent sur le social plutôt que sur l’esprit d’entreprise dans l’entrepreneuriat social.A longue discussion de la définition de l’entrepreneuriat social par Roger L. Martin et Sally Osberg se concentre sur l’aspect entrepreneurial du terme, conformément à leur rôle au Centre Skoll pour l’entreprenariat social au Royaume-Uni. Ils estiment qu’une distinction claire est nécessaire pour “distinguer l’entrepreneuriat social de la prestation de services sociaux et de l’activisme social”. Il n’est donc pas surprenant que le débat sur l’entrepreneuriat social dans les secteurs liés à l’enseignement supérieur ait tendance, d’une part, à être si large qu’il perd de son intérêt et, d’autre part, à se focaliser sur des idéaux élevés qui semblent perdre un peu de leur pertinence face à la réalité quotidienne. Néanmoins, de telles discussions et distinctions sont un aspect nécessaire du travail de ceux qui ne veulent pas considérer les conditions comme allant de soi, surtout lorsqu’il s’agit d’une tentative de toucher le monde qui nous entoure.

L’entrepreneuriat social dans les universités canadiennes

Une variété de des cours et des programmes d’entrepreneuriat social existent maintenant dans les universités canadiennes. Ils vont des cours individuels et des programmes de premier cycle jusqu’à un diplôme de deuxième cycle. Ils sont soutenus par des départements universitaires, des instituts et des organisations externes telles que RECODE. Les étudiants et les professeurs viennent de différents départements disciplinaires pour explorer et examiner l’entrepreneuriat social

Voici trois exemples de cours et de programmes sur l’entrepreneuriat social dans les universités canadiennes : l’option d’entrepreneuriat social de l’université Wilfrid Laurier est un programme de premier cycle au sein du département d’études mondiales de la faculté des arts. Il s’agit d’un programme de premier cycle au sein du département d’études mondiales de la faculté des arts, qui vise à réunir l’entrepreneuriat et les arts dans le contexte plus large des sciences humaines et sociales. Dans le cours de base en entrepreneuriat social, les étudiants travaillent ensemble pour lancer une entreprise sociale. En tant que cours expérientiel, le programme travaille également en partenariat avec C3 Innovation Labs, qui relie l’université à la grande ville et à la communauté au-delà. Un autre programme qui amène l’entrepreneuriat dans les arts, les sciences humaines et les sciences sociales est le programme Arts and FSS Ventures de l’Université d’Ottawa. Ce tout nouveau programme combine un “modèle d’entrepreneuriat/innovation sociale” avec une approche basée sur des projets pour améliorer les cours déjà existants. Des équipes d’étudiants travailleront avec des partenaires de la communauté pour développer des solutions créatives aux préoccupations locales. Non seulement le programme sera développé dans l’ensemble du département, mais les étudiants sont encouragés à travailler avec les efforts déjà existants dans l’éducation à l’entrepreneuriat. Ces efforts comprennent un garage de démarrage parrainé par le centre d’entrepreneuriat de l’université d’Ottawa, ainsi qu’un MBA en entreprise sociale et en entrepreneuriat à l’université Memorial de Terre-Neuve-et-Labrador, qui soutient le travail des diplômés. Ce MBA, qui prétend être le seul programme de ce type au Canada, est conçu pour aider les étudiants à “acquérir des compétences commerciales à travers le prisme de la durabilité et de l’entreprise sociale et à développer les compétences nécessaires pour présenter une pensée durable aux chefs d’entreprise et aux bailleurs de fonds”. Il comprend 17 cours et un stage de quatre mois. Un aspect unique du programme, en accord avec la nature interdisciplinaire de l’entrepreneuriat social dans les universités canadiennes, est que les étudiants ne sont pas tenus d’avoir un diplôme de premier cycle en affaires. Les programmes d’entrepreneuriat

social

dans les universités canadiennes sont peut-être encore en phase d’émergence, mais ils tracent déjà une voie solide pour l’avenir. L’accent qu’ils mettent sur la participation interdisciplinaire et sur l’apport d’une pensée entrepreneuriale aux questions sociales définit une approche qui peut être productive dans de nombreux domaines. Malgré les désaccords sur les définitions et les perspectives parfois trop larges, la réalité de l’éducation par projet abordant les problèmes quotidiens apportera des perspectives bien nécessaires au monde de l’enseignement supérieur.

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