mars 29, 2024 1:34 PM

L’aluminium canadien : Trump recule sur les droits de douane

Alors que 80% de ses exportations sont à destination du marché américain, le Canada a toujours misé sur une relation commerciale sans nuage avec Washington. Le président Trump menace qu’il pourrait rétablir ces mesures de représailles si l’importation de l’aluminium canadien venait à augmenter soudainement. Le taux mensuel de ces importations devraient alors diminuer de moitié.

/ Publié le octobre 28, 2020

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Le président américain, Donald Trump, a officialisé mardi la levée des tarifs douaniers appliqués sur l’importation de l’aluminium canadien. Cette annonce survient plus d’un mois après un accord, entre Washington et Ottawa, renonçant à ces barrières douanières.

Toutefois, le président Trump menace qu’il pourrait rétablir ces mesures de représailles si l’importation de l’aluminium canadien venait à augmenter soudainement encore une fois.

L’aluminium canadien un sujet qui empoisonne les relations américano-canadiennes

L’administration Trump avait imposé pour la première fois des droits de douane sur l’aluminium canadien en 2018. Une décision qui avait suscité de multiples controverses aux États-Unis. Faute d’arguments convaincants, le Canada a finalement été exempté de ces redevances douanières en mai 2019. Plusieurs voix invoquaient l’hypothèse que le président américain voulait faire pression sur le Canada pour la signature d’un nouvel accord de libre échange nord-américain.

Alors que l’accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) est entré en vigueur le 1er juillet, le président américain a tenu à remettre le feu aux poudres en annonçant à nouveau ces tarifs douaniers punitifs. Cette mesure d’augmentation de 10%, imposé par Donald Trump en août, a attisé des tensions et fait couler beaucoup d’encre des deux cotés.

« J’ai signé une proclamation qui défend l’industrie américaine en ré-imposant des tarifs douaniers sur l’aluminium au Canada. Le Canada profitait de nous, comme d’habitude », a déclaré M.Trump durant sa visite d’une usine de Whirlpool à l’Ohio.

Il avait également soutenu que son pays avait retiré les droits de douanes en 2019 parce que le Canada s’était engagé de ne pas « inonder » le marché américain de ses exportations en aluminium. « Les producteurs canadiens ont rompu leurs promesses », a enchaîné l’ancien homme d’affaires.  

Le président républicain a justifié cette imposition de tarifs par une augmentation de 87% des importations d’aluminium canadien par rapport à l’année dernière. Il a affirmé qu’un bon nombre de sociétés américaines se plaignait de la hausse soudaine des importations de ce métal.

Le Canada est resté ferme !

Alors que 80% de ses exportations sont à destination du marché américain, le Canada a toujours misé sur une relation commerciale sans nuage avec Washington.  

L’association de l’aluminium du Canada avait contesté les chiffres communiqués par la Maison-Blanche. Elle a assuré, qu’au contraire, il y’a eu une baisse de 2,6% des exportations globales sur la période en question.

Pour leur part, les alumineries canadiennes ont une toute autre version des faits : elles révèlent qu’elles étaient incapables d’arrêter leur production alors que leurs clients étaient paralysés par la crise pandémique. Elles ont alors été contraintes de fabriquer de l’aluminium plus générique et de l’envoyer dans leurs entrepôts aux États-Unis.

Quoiqu’il en soit, le Canada n’a pas hésité à dénoncer cette mesure et à réagir immédiatement, prévenant qu’il imposerait des mesures de rétorsion semblables à son allié historique. Il avait alors annoncé qu’il allait imposer une « contre mesure » de 3,6 milliards de dollars canadien pour défendre cette industrie, qui emploie 10 000 canadiens.

« Nous allons défendre notre secteur de l’aluminium », avait promis le premier ministre canadien, Justin Trudeau, avant l’annonce du désistement de Washington.

Le dénouement d’une situation épineuse

Salué par Ottawa, le nouvel accord entre les deux pays stipule que le Canada ne devrait plus exporter que 70 000 à 83 000 tonnes d’aluminium brut par mois jusqu’en décembre. Vu que M.Trump n’a pas complètement levé sa menace, le taux mensuel des importations américaines en provenance du Canada devraient alors diminuer de moitié. Les exportations canadiennes ne devraient pas dépasser 105% du volume mensuelle convenu, pour ne pas subir les foudres du président américain (actuellement en période électorale).

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(Image présentée par Gage Skidmore via Wikimedia Commons)

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