mars 29, 2024 2:01 PM

Raffinerie de cobalt : Le Canada construit une chaîne d’approvisionnement en métal pour les batteries de véhicules électriques

Le gouvernement fédéral canadien et le gouvernement de l'Ontario ont convenu de contribuer au financement d'une raffinerie de cobalt, la première du genre en Amérique du Nord, ce qui leur permettra de faire un pas de plus vers la sécurisation de la chaîne d'approvisionnement du métal pour batteries. Un métal d'une importance cruciale pour la construction des batteries nécessaires au fonctionnement de la future flotte de véhicules électriques, ce qui renforce les investissements du gouvernement dans le secteur.

/ Publié le décembre 22, 2020

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Ces dernières semaines, l’actualité minière a été dominée par des histoires d’extraction de cobalt et d’ouverture de mines. Le regain d’intérêt mondial pour ce minéral clé a été largement propulsé par son importance dans l’industrie des véhicules électriques. Une industrie dans laquelle le gouvernement canadien est déterminé à investir massivement dans le cadre de ses efforts pour un avenir plus vert et une reprise économique. Un investissement qui s’étend désormais clairement vers le haut et vers le bas de la chaîne d’approvisionnement, comme le montre son investissement dans une raffinerie de cobalt en Ontario.

Une raffinerie de cobalt donne au Canada un avantage sur les métaux pour batteries

La semaine dernière, une petite entreprise canadienne a annoncé qu’elle était l’heureuse bénéficiaire de 10 millions de dollars canadiens de prêts et de subventions du gouvernement. L’aide est destinée à couvrir près de 15 % du coût de leur tout dernier projet, une raffinerie de cobalt conforme aux normes relatives aux batteries.

Les dix millions sont répartis entre un prêt fédéral sans intérêt et une subvention provinciale. Le prêt provient du gouvernement du Canada, dans le cadre du programme économique conçu pour stimuler l’emploi et les industries en Ontario. La subvention provient du Fonds du patrimoine du gouvernement de l’Ontario. Elles représentent un investissement substantiel dans l’avenir du cobalt et de la raffinerie.

Pour l’entreprise canadienne First Cobalt, ce financement est un signe sérieux de confiance et d’enthousiasme dans son projet de passage au raffinage du cobalt de qualité batterie. Un domaine qui est actuellement dominé par la Chine, mais qui prendra de plus en plus d’importance dans les années à venir, à mesure que l’industrie des véhicules électriques fera augmenter la demande.

Ce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan de l’argent que le Canada verse à cette industrie, mais qui lui assure un échelon de la chaîne d’approvisionnement de toute l’industrie des véhicules électriques.

Les véhicules électriques n’ont peut-être pas soif d’essence, mais ils ont certainement soif de cobalt

Le regain d’intérêt et l’obsession mondiale pour le cobalt et d’autres métaux de batterie sont étroitement liés au mouvement en faveur des véhicules électriques. Avec l’amélioration de la technologie des batteries et le changement de perception du public quant au coût environnemental des combustibles fossiles, les options entièrement électriques ont commencé à devenir un impératif moral rentable.

Cela a stimulé la demande de cobalt, en particulier d’hydroxyde de cobalt, nécessaire à la construction des batteries lithium-ion. En raison de sa capacité à accepter une charge lente et régulière sans dégradation excessive, le cobalt est essentiel dans la performance à long terme des batteries, et est donc parfait pour les véhicules électriques.

Bien que certaines inquiétudes aient été soulevées quant à l’éthique de l’acquisition du cobalt (notamment en Afrique), l’industrie n’est pas prête à passer à des options moins efficaces. Bien au contraire, la demande de cobalt augmente avec le secteur des véhicules électriques, en partie grâce aux investissements du gouvernement.

La poussée des véhicules électriques au Canada s’étend vers le haut, ainsi que vers le bas, de la chaîne d’approvisionnement

Ce ne sont pas seulement les métaux pour batteries et les raffineries qui ont suscité l’enthousiasme et l’investissement des Canadiens. L’argent du gouvernement a également été investi dans des projets à l’autre bout de la chaîne d’approvisionnement.

Il y a deux mois, nous avons parlé du rôle des gouvernements dans le réaménagement de l’usine d’assemblage de Ford à Oakville pour la production de véhicules essentiellement électriques. Bien que l’investissement du gouvernement ne représente qu’une partie du projet de 1,8 milliard de dollars canadiens, il a été essentiel pour sceller l’accord entre les travailleurs syndiqués et Ford Canada.

Signe fort de l’investissement des gouvernements fédéral et provinciaux dans la chaîne d’approvisionnement des véhicules électriques, ce n’était pas le dernier. Depuis lors, ils ont investi dans d’autres usines de production de véhicules électriques, ainsi que dans un partenariat étroit avec des entreprises privées pour mettre en place l’infrastructure des stations de recharge.

L’objectif global ? Un parc de véhicules 100 % électriques pour les véhicules légers au Canada d’ici 2040, dans le cadre de leurs ambitieuses politiques de réduction des émissions de carbone.

Le parc de véhicules électriques n’est qu’une des motivations des investissements dans la chaîne d’approvisionnement en cobalt

La poursuite acharnée par le gouvernement canadien de la chaîne d’approvisionnement de l’industrie des véhicules électriques est en grande partie motivée par sa volonté de promouvoir une énergie plus propre. Le passage aux véhicules électriques permettrait de réduire considérablement les émissions de carbone (à condition que l’électricité provienne de sources renouvelables !), mais il offre également d’autres avantages à l’économie.

Comme l’a montré l’investissement dans la raffinerie de cobalt cette semaine, les gouvernements fédéral et provincial ne retiennent aucune somme d’argent pour établir la chaîne d’approvisionnement croissante des véhicules électriques. Mais il y a d’autres motifs pour leurs dépenses, la crise économique de Covid-19 a libéré des niveaux de capitaux inouïs pour des projets qui promettent de l’emploi ou de l’industrie. Le maintien des emplois et de la chaîne d’approvisionnement au Canada signifie des avantages à long terme pour l’industrie et les producteurs en amont et en aval de la chaîne d’approvisionnement.

Alors même que la crise économique du 19e siècle freine les dépenses de vacances, les gouvernements du Canada et de l’Ontario semblent déterminés à distribuer des capitaux d’investissement pour faire démarrer les projets. Surtout s’ils sont dans la chaîne d’approvisionnement croissante de la production de véhicules électriques !

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(Image présentée par Paulbr75 via Pixabay)

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