mars 29, 2024 2:26 PM

Les petits producteurs de pétrole canadiens sous pression

Les stocks de pétrole et de gaz n'ont pas bien résisté à la crise COVID-19. Mais avec l'industrie canadienne qui se trouve maintenant au cœur d'un ralentissement de 6 ans, la crise sanitaire n'est pas le seul problème auquel elle est confrontée. Avec une guerre des prix en cours qui réduit les marges et un lent passage aux énergies alternatives, même les investisseurs à long terme qui recherchent des actions de valeur devraient faire preuve de prudence avant de s'engager dans des actions énergétiques.

/ Publié le septembre 27, 2020

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Alors que la crise sanitaire mondiale a porté un coup dur aux compagnies de pétrole et de gaz , les problèmes de l’industrie étaient déjà bien avancés. Avec une guerre des prix déjà bien engagée avant le lancement de COVID-19, tout ce qui s’est produit depuis mars est une exacerbation des malheurs de l’industrie.

Aujourd’hui, la réalité pour de nombreux petits opérateurs et entreprises fortement endettés est celle d’un avenir très difficile. L’industrie canadienne étant déjà en proie à un ralentissement de 6 ans, la patience des banques et des créanciers ne fait que s’amenuiser avec le double choc que la crise a provoqué.

Les petits producteurs de pétrole canadiens en danger d’extinction

Adam Waterous, PDG du Waterous Energy Fund, un fonds de capital-investissement qui a racheté des petits producteurs ces dernières années, a noté les problèmes en 2019, bien avant que COVID-19 ne soit sur nos radars. Selon Waterous, “le producteur de 20 000 barils par jour dans l’Ouest du Canada est une espèce en voie de disparition. Je ne vois pas cela changer avant un certain temps”.

Pour mettre en perspective la taille des entreprises avec lesquelles les petits producteurs sont en concurrence, QP, le 15e producteur mondial, qui produit 1,74 million de barils par jour, fait pâle figure. Saudi Armaco, le plus grand, parvient même à éclipser ce chiffre, en pompant un peu moins de 12 millions de barils par jour.

Naturellement, avec le prix du pétrole bas, les marges sont minces. Il en résulte une situation où seuls les producteurs qui vendent des méga-volumes sont capables de faire des profits. En conséquence, les analystes s’attendent maintenant à une vague de fusions-acquisitions, car l’impact de la crise COVID-19 affaiblit encore plus l’industrie.

La transition vers l’abandon du pétrole est en cours

Un autre mouvement qui ajoute des malheurs à l’industrie déjà en difficulté est la lente transition vers l’abandon des combustibles fossiles qui commence à avoir lieu. Cela pousse certaines entreprises à diversifier leurs activités, que ce soit pour introduire d’autres produits énergétiques dans leur activité ou pour élargir le champ de ce qu’elles produisent.

Dans le cas d’Armaco, une évolution vers la production pétrochimique est en cours. L’année dernière, le producteur de pétrole a annoncé un plan d’investissement de plus de 100 milliards de dollars US pour transformer la société en un producteur intégré d’énergie et de produits chimiques. Avec des plans ambitieux pour devenir un leader sur le marché mondial des produits pétrochimiques, Armaco s’efforce de transformer 2 à 3 millions de barils de pétrole brut par jour directement en produits pétrochimiques.

Les énergies alternatives sont de plus en plus demandées

Le battage médiatique autour des constructeurs de véhicules électriques, comme Tesla et Nikola, vous ferait croire que le passage aux énergies alternatives se fait plus rapidement qu’il ne l’est. En 2019, les voitures électriques ne représentaient que 2,6 % des ventes mondiales de voitures et 1 % du parc automobile mondial. Même si ce chiffre est multiplié par dix, c’est à peine suffisant pour menacer le pétrole dans son ensemble.

Toutefois, malgré la part infime du marché que représentent les VE, elle ne fait qu’apporter une part supplémentaire à une industrie déjà en crise.

Le TSX30, premier marché de l’énergie – ce n’est pas le pétrole et le gaz

La version 2020 du TSX30 vient d’être publiée cette semaine. Comme cela a déjà été signalé, 10 actions ont réussi à entrer dans le groupe TSX30 deux années de suite. Parmi elles, il y avait un acteur du secteur de l’énergie ; le titre des énergies alternatives, Ballard Power Systems Inc. (TSX : BLDP).

En tant que fabricant ou de piles à combustible à membrane échangeuse de protons, leur croissance explosive ne fait que frotter le sel dans les plaies de l’industrie pétrolière et gazière canadienne en plein essor.

Que doivent faire les investisseurs maintenant ?

Sans faire de recommandations spécifiques, il convient de faire preuve de prudence avant de se lancer dans la constitution de stocks de pétrole et de gaz. L’industrie dans son ensemble est loin d’être en danger de mort, mais seuls les plus résistants survivront.

Il est également peu probable qu’il y ait de nombreuses actions de croissance parmi elles, mais pour l’investisseur en dividendes, il existe des opportunités.

Pour ceux qui recherchent une plus grande croissance des prix mais qui veulent néanmoins conserver une certaine exposition aux actions du secteur de l’énergie, les actions du secteur des énergies alternatives sont une option pour ceux qui cherchent une exposition à l’énergie. Comme l’a démontré l’étude de Ballard sur le TSX30 sur deux ans, il s’agit d’un secteur en pleine croissance.

(Photo par Patrick Hendry sur Unsplash)

AVERTISSEMENT : Le présent article a été traduit de CAStocks.org par un contributeur tiers et ne reflète pas l’opinion de CAStocks, de sa direction, de son personnel ou de ses associés. Veuillez consulter notre clause de non-responsabilité pour plus d’informations.

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