mars 28, 2024 5:13 PM

Économie canadienne : de bons signes après la reprise?

Malgré la persistance d'un grave marasme économique, les experts soulignent que certains indicateurs indiquent que l'économie canadienne est en bonne santé. Alors qui a raison ? Nous préparons-nous à la catastrophe ou devrions-nous être optimistes pour l'avenir ? Nous démêlons et interprétons certains des derniers indicateurs et signes pour vous montrer où nous en sommes dans la lutte contre la récession que la pandémie a entraînée.

/ Publié le août 30, 2020

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La semaine dernière, les données du deuxième trimestre ont inondé les médias, incitant les journaux, grands et petits, à faire des déclarations audacieuses sur l’état de l’économie. Pourtant, ils n’ont pas pu se décider non plus. L’économie canadienne entre-t-elle dans un “rebondissement du troisième trimestre” ou se réduit-elle au “rythme le plus rapide jamais enregistré” ? L’incertitude étant grande, il n’est pas surprenant qu’une interprétation claire soit difficile, mais plusieurs développements récents fournissent des indications prometteuses.

Des résultats bancaires, des politiques gouvernementales et des chiffres de productivité aux tendances du capital-risque, nous avons isolé un certain nombre d’indicateurs opportuns qui indiquent les fondements d’une forte reprise. Bien que le contexte général reste sombre.

Une croissance négative offre un contexte exceptionnel pour un rebondissement de l’économie canadienne

Il est indéniablement important de garder à l’esprit le contexte de tous ces chiffres. Au cours du deuxième trimestre de 2020, le PIB du Canada a connu la pire période de contraction de son histoire, avec une chute de 11,5 %. Et il ne s’est que partiellement redressé pour terminer en baisse de 9 %. Près de dix pour cent de notre richesse part en fumée, ce n’est certainement pas de quoi se réjouir.

Pourtant, la croissance est à l’horizon. Après tout, dans une vallée, presque toutes les directions sont en hausse. Il en va de même pour les chiffres du PIB, aussi déprimants qu’ils puissent paraître. Nombre des facteurs qui contribuent à sa chute disparaissent lentement, ou rapidement : Les mesures de verrouillage sont levées, le nombre de cas n’augmente pas, les services de santé suivent le rythme. Nous devrions donc assister à une reprise à l’avenir, mais à quel moment et à quelle vitesse se posent des questions pressantes, auxquelles certains chiffres nous aideront à répondre.

Une productivité en hausse

L’un des points positifs de la forte récession est qu’elle a mis en évidence l’incroyable productivité de l’économie canadienne moderne. La baisse du temps de travail n’a pas été compensée par une baisse correspondante de la production des entreprises. À tel point que la productivité a en fait augmenté de près de 10 %. Bien que cela ne soit pas entièrement surprenant, étant donné que les secteurs les plus touchés par l’économie sont généralement les industries de services, dont la productivité est notoirement faible, cette statistique mérite d’être soulignée pour deux raisons.

Tout d’abord, il montre une économie qui ne se laisse pas décourager par la baisse des revenus. Si les dépenses avaient chuté d’autant que le nombre d’heures de travail, la production n’aurait pas pu être soutenue. Cela révèle un solide niveau de confiance de la population qui a continué à acheter malgré la perte de revenus en prévision de la reprise économique, ce que son comportement contribuera à encourager !

Deuxièmement, cela témoigne de la force des secteurs les plus puissants du Canada, notamment dans les domaines de la technologie et de la finance. Les mesures de travail à domicile ont permis de maintenir une production de grande valeur dans l’économie, tout en créant un environnement beaucoup plus sûr pour tous. Des secteurs comme les jeux sur téléphone portable ou la gestion des données ont résisté à la pandémie ou ont commencé à prospérer sous son influence.

Une autre explication est que la production a été stimulée par les injections budgétaires canadiennes.

Le gouvernement étend les protections de la CEBA et du BCAP

Il est indéniable que le gouvernement a beaucoup fait pour aider à limiter l’impact de la crise, tant sur notre santé et notre société que sur notre économie. Et si les avis peuvent diverger sur la question de savoir s’ils en ont fait trop ou pas assez, leur choix d’étendre certaines mesures clés destinées aux plus vulnérables est un ajout bienvenu, et un signe prometteur.

L’extension du Compte d’urgence canadien pour les entreprises (CEBA) n’a pas pour but d’approfondir le montant offert, mais d’augmenter le nombre d’entreprises touchées. Particulièrement préoccupée par les petites entreprises vulnérables, l’aide du gouvernement permettra de couvrir les dépenses non différées et les salaires, et de maintenir la circulation de l’argent dans l’économie. Cette extension/expansion révèle le succès du gouvernement fédéral avec le projet jusqu’à présent, et son désir d’offrir un accès égal à celui-ci, non pas parce qu’il n’a pas fonctionné, mais parce qu’il a fonctionné.

Le BCAP (Business Credit Availability Program), quant à lui, fournit un ensemble encore plus important d’aides disponibles sur une période plus longue pour les grandes entreprises. Sa prolongation révèle non seulement qu’il a été un succès financier, apportant plus à l’économie qu’il ne coûte, mais aussi que le gouvernement n’est pas nécessaire pour renflouer entièrement les moyennes entreprises. Elles ont été et seront capables de surmonter la tempête, ce qui est essentiel pour une reprise plus rapide.

L’aide du gouvernement a été généreuse, certains disent même trop, et s’inquiètent de l’avenir. Mais ceux dont la spécialité est d’investir dans l’avenir n’ont pas ralenti.

Les chiffres du capital-risque battent des records

Bien qu’il ne soit peut-être pas l’indicateur le plus orthodoxe de la santé économique, le volume de capitaux circulant sur les marchés du capital-risque est si important que nous serions négligents de l’ignorer. En fait, selon la CVCA (Canadian Venture Capital and Private Equity Association), les chiffres du deuxième trimestre sont plus élevés que tous les précédents.

1,7 milliard de dollars, c’est un chiffre important dans un domaine où la spéculation et l’émotion jouent un grand rôle, aux côtés de la stratégie et de la communication bien sûr ! Mais qu’un mouvement aussi important se produise en plein milieu de la récession, et malgré cela, montre à la fois la force et la profondeur du capital disponible, et les entreprises dans lesquelles il afflue. La technologie et l’innovation qui seront nécessaires à la relance de l’économie.

Qui sait, peut-être que les prochaines étoiles naîtront pendant cette période. Le fait que les investisseurs en capital-risque n’aient pas cessé de chercher, ni d’investir dans les projets auxquels ils croient, est prometteur pour l’ensemble de l’économie à court et à long terme.

Les chiffres du secteur bancaire sont encourageants, car les banques favorisent la croissance

Enfin, nous pouvons nous tourner vers des mesures de confiance plus concrètes, comme la façon dont les banques se comportent. Et si elles sont occupées à nous rappeler que les temps sont durs, elles sont aussi prudentes, soucieuses de leurs propres revenus.

Les cinq piliers du système bancaire canadien ont tous publié leurs chiffres ces dernières semaines, et les résultats ont été largement supérieurs aux attentes. La semaine dernière encore, nous avons publié leurs chiffres et nous avons été ravis de les voir consacrer une partie de leurs excellents résultats d’aide aux petites entreprises. Même si c’est aussi dans leur propre intérêt.

Non seulement elle révèle un certain degré de confiance et d’optimisme de leur part (et venant des banques, ce n’est pas toujours facile), mais elle apporte aussi une aide très réelle qui se répercutera sur la réussite de l’économie dans son ensemble.

Le verdict est positif, l’économie canadienne au moins, est en voie de redressement.

Donc, même si la situation est désastreuse. L’avenir est un peu plus radieux, du moins en ce qui concerne ces indicateurs clés. Il est évident que le chemin de la reprise ne sera pas court, mais si l’on en croit ces facteurs, il sera régulier et commencera bientôt. En fait, nous sommes probablement déjà bien engagés sur cette voie.

Et à mesure que la possibilité d’un vaccin augmente, nous pouvons tous commencer à espérer un retour à un Canada riche et prospère. Et en attendant, nous pouvons faire des investissements stratégiques qui nous seront bénéfiques, à nous et au pays, à long terme.

(Image présentée par Snapwire via Pexels)

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