Ce mois-ci, Neil Parmenter, PDG de l’Association des banquiers canadiens, a donné ce qui devient une tradition annuelle – un discours en janvier sur la nécessité d’une carte d’identité numérique pour les citoyens canadiens. Il s’agit d’un thème clé pour l’Association des banquiers canadiens qui recherche des approches d’identification numérique pour la vérification de l’identité qui soient plus sûres que les méthodes actuelles. Cet effort s’inscrit dans le cadre d’un appel en faveur d’une banque ouverte qui nécessite un système d’identification numérique efficace pour fonctionner. Et, oui, la technologie de la block chain peut aider à relier le tout.
Banques ouvertes et identités numériques
L’Association des banquiers canadiens (ABC) est très impliquée dans les efforts visant à créer une identité numérique et à instituer une banque ouverte. En janvier 2018, le PDG Neil Parmenter a fait un discours qui comprenait les deux sujets au Cercle de la Finance Internationale de Montréal, à Montréal, au Québec. Après avoir évoqué la prochaine révision de la loi sur les banques, qui devrait s’achever en 2019, il s’est ensuite tourné vers les services bancaires ouverts. Comme l’a expliqué M. Parmenter, “les services bancaires ouverts partent du principe que les clients sont propriétaires des informations relatives à leur relation avec une banque”. Cette propriété comprendrait toutes les informations sur le compte d’un client et lui permettrait de les partager avec des tiers, “généralement fintechs”. Selon M. Parmenter, cette approche permettrait aux clients de “changer de banque ou d’essayer de nouveaux services“, mais pour qu’un tel système fonctionne correctement, l’ABC soutient qu’une identification numérique sécurisée est nécessaire. M. Parmenter souligne que les banques s’associent déjà “avec les services gouvernementaux pour authentifier les contribuables grâce à des justificatifs d’identité bancaires en ligne”. Mais les méthodes d’identification utilisées sont dépassées, “maladroites” et “freinent la croissance économique”. Parmenter décrit une approche de l’identification numérique qui repose sur un “système uniforme de données interconnectées provenant du gouvernement et du secteur privé qui prouve qui vous êtes“, en présentant ce concept, Parmenter mentionne une “idée qui nécessite un discours spécifique”. Il suggère, sans plus de précisions, que “l’identification numérique pourrait être basée sur une technologie de chaîne de blocs, qui a fait ses preuves pour arrêter le vol d’identité, prévenir la falsification des données et contrecarrer les attaques par déni de service”.
Identités numériques fédérées
En mai 2018, l’ABC a publié un Livre blanc qui a approfondi le concept d’une approche fédérée des identités numériques. Le livre blanc définit l’identité numérique comme un “moyen pour les personnes de s’identifier électroniquement sans avoir à présenter de documents physiques” ou à avoir une “interaction en face à face”. Mais le problème avec les identités numériques traditionnelles est qu’elles placent le “contrôle de l’identité sous un seul acteur clé” de manière centralisée
L’ABC propose un identifiant numérique fédéré qui tirerait parti de “plusieurs systèmes, éliminant ainsi la dépendance à l’égard d’un seul fournisseur de services“. Un identifiant fédéré relierait les systèmes d’identification actuels pour fournir une vue unique tout en éliminant les “honeypots” de données qui peuvent être piratées. Selon l’ABC, les banques devraient participer à la création d’un identifiant fédéré car elles font déjà partie intégrante des systèmes d’identification numérique actuels. Le livre blanc ne traite pas des spécificités techniques, se concentrant plutôt sur les concepts et les besoins, et la chaîne de blocs n’est mentionnée que dans la première note de bas de page. Cette note de bas de page renvoie à un article datant de 2017 sur les exigences de “Know Your Customer” et sur la manière dont la technologie de la chaîne de blocs pourrait aider à répondre à ces exigences. Les processus “Know Your Customer” se déroulent souvent dans un environnement entièrement numérique, où l’on ne peut pas entrer et montrer sa carte d’identité, ce qui peut entraîner de graves difficultés pour toute banque qui n’a pas mis en place un solide processus de connaissance des clients.
2019 est-elle l’année ?
En janvier 2019, le PDG Neil Parmenter prononce à nouveau un discours sur les cartes d’identité numériques que Bloomberg décrit uniquement comme un “discours de déjeuner à Toronto”. Dans ce cadre quelque peu mystérieux, Parmenter réitère la conviction de l’ABC sur la nécessité des identités numériques avec quelques détails mis à jour par rapport à son discours de l’année précédente. Il a évoqué les “méthodes innovantes de vérification de l’identité” qui comprennent “l’examen des documents par une connexion vidéo en direct, l’utilisation de la chaîne de blocage, la biométrie et d’autres méthodes qui ont commencé à être largement adoptées dans d’autres secteurs de l’économie“, et il a mentionné des développements émergents tels que “la banque ouverte, la modernisation de notre système de paiement en cours, la chaîne de blocage et l’intelligence artificielle qui repoussent les frontières”. Comme le note M. Parmenter, ces développements nécessitent un système d’identification numérique robuste. Ils nécessiteront également des ajustements juridiques pour lesquels l’ABC a fait pression. Ce mois-ci, le ministère des finances du Canada a lancé une consultation sur l’ouverture des banques afin de recueillir l’avis des citoyens canadiens. Le gouvernement fédéral poursuivant son processus, il se pourrait bien que 2019 soit l’année de la percée de l’identification numérique. Le processus d’examen de l’ouverture des banques semble très susceptible de stimuler le soutien aux identités numériques. Les citoyens canadiens ne les auront peut-être pas d’ici la fin de l’année, mais il est fort probable qu’ils en seront beaucoup plus proches.
__
(Image présentée par Pixabay)
AVERTISSEMENT : Le présent article a été traduit de CAStocks.org par un contributeur tiers et ne reflète pas l’opinion de CAStocks, de sa direction, de son personnel ou de ses associés. Veuillez consulter notre clause de non-responsabilité pour plus d’informations.
Cet article peut contenir des déclarations prospectives. Ces déclarations prospectives sont généralement identifiées par les mots “croire”, “projeter”, “estimer”, “devenir”, “planifier”, “vouloir” et autres expressions similaires. Ces déclarations prospectives impliquent des risques connus et inconnus ainsi que des incertitudes, y compris ceux qui sont abordés dans les mises en garde suivantes et ailleurs dans cet article et sur ce site. Bien que la société puisse croire que ses attentes sont basées sur des hypothèses raisonnables, les résultats réels que la société peut atteindre peuvent différer matériellement des déclarations prospectives, qui ne reflètent les opinions de la direction de la société qu’à la date des présentes. En outre, veuillez vous assurer de lire ces informations importantes.