avril 20, 2024 5:37 AM

La Banque du Canada au four et au moulin

La Banque du Canada a déclaré que l’économie canadienne connaitra une plus faible contraction, que celle annoncé en juillet. La croissance économique prévu pour 2021 sera également plus lente. Pour cette année, l’inflation annuelle est de 0,6%. Elle réitère son engagement à maintenir son taux d’intérêt directeur à 0,25%. La banque annonce aussi son intention d’acheter des obligations à plus long terme.

/ Publié le octobre 30, 2020

Share on facebook
Share on twitter
Share on email
Share on linkedin
Share on whatsapp

Avec une deuxième vague en plein essor, la Banque Nationale du Canada poursuit son adoption de mesures sans précédent pour éviter le ralentissement de la phase de récupération économique. Ce ralentissement dépend de plusieurs incertitudes dont la trajectoire de la pandémie. Bien que la banque centrale a indiqué que le rebond de l’été avait été plus positif qu’attendu, elle prévoit que l’économie ne soit pas prête de récupérer les pertes dû à la Covid-19 avant 2022.

La reprise économique prendra plus de temps que prévu

Alors que le premier ministre Justin Trudeau mène un programme d’aide gouvernemental généreux, la Banque du Canada se dit prête à faire fonctionner une économie perturbée et influencée par l’évolution de la pandémie jusqu’en 2023 au moins.

La banque ne se voile pas la face ! Elle estime que nous allons faire face à l’héritage de la crise pendant des années. L’expérience de mesures d’endiguement et des programmes de soutien ont permis à la Banque du Canada d’avoir une bien meilleure base pour réviser ses prévisions.

Concernant l’année en cours, la banque centrale déclare que l’économie canadienne connaitra une plus faible contraction, que celle annoncé en juillet. La croissance économique prévu pour 2021 sera également plus lente. Elle prévoit une inflation annuelle de 0,6% cette année, de 1% l’année prochaine et de 1,7% en 2022.

Bien évidemment, ces projections reposent essentiellement sur la disponibilité d’un vaccin capable combattre le virus à grande échelle. Pour le gouverneur Tiff Macklem, ce n’est pas près d’arriver avant la mi-2022. Une hypothèse plus sombre (ou plus réaliste) que celle des dirigeants politiques, qui suggère qu’un vaccin pourrait être prêt plus tôt.

La crise abaisse le plafond de croissance au Canada

Le ralentissement de la croissance est dû aux effets dévastateurs de la pandémie. Étant paralysés, des secteurs tels que la restauration, l’hôtellerie et le tourisme ont été totalement exclus du rebond après la crise économique Covid-19. Ils accusent un retard et sont confrontés à des niveaux de chômage très élevés. En plus, ils sont exposés à être encore plus affaiblis par de nouvelles restrictions à cause des conséquences du virus.

Le Canada a récupéré environ deux millions d’emplois sur les trois millions perdus lors du confinement généralisé. L’aide fédérale d’urgence a contribué activement à sauver la population des lourdes répercussions financières. Cependant, ce n’est pas partie remise, il y’a un risque que des restrictions plus intensives voient le jour très prochainement.

Des mesures pour absorber le ralentissement économique

La reprise économique n’étant pas au rendez-vous avant 2022, la Banque du Canada réitère son engagement à maintenir son taux d’intérêt directeur à 0,25%. Selon elle, ce taux est le plus bas qu’elle peut atteindre sans impacter le système financier. Ce niveau proche à zéro restera probablement en place jusqu’en 2023. L’objectif ultime est d’atteindre de manière durable 2% d’inflation via l’absorption des réserves.

D’un autre côté, la banque annonce son intention d’acheter des obligations de plus long terme. Elle s’engage alors à acheter désormais des obligations d’État (échéance de trois ans ou plus). Elle compte sur un ralentissement des achats de dette fédérale à un minimum de 4 milliards de dollars par semaine, au lieu de 5 milliards actuellement. Cette forme de stimulation monétaire quantitative est appliquée en faveur des particuliers et des investisseurs, qui ont tendance à emprunter sur de longues périodes.

Au moment où son maintien du taux d’intérêt à la limite inférieur n’est pas une surprise, il faut dire que les ajustements du programme d’assouplissement quantitatif en sont une. La Banque Centrale a misé gros sur l’apaisement et le bien être des marchés. Malgré ses suppositions que le PIB ne reviendra pas aux niveaux précédents avant 2022, elle met tout en place pour cohabiter avec la crise et essayer de ramener l’économie à sa pleine santé. Un périple éprouvant qui nécessitera énormément d’efforts.   

_

(Image présentée par Bank of Canada via Wikimedia Commons)

AVERTISSEMENT : Le présent article a été rédigé par un contributeur tiers et ne reflète pas l’opinion de CAStocks, de sa direction, de son personnel ou de ses associés. Veuillez consulter notre clause de non-responsabilité pour plus d’informations.

Cet article peut contenir des déclarations prospectives. Ces déclarations prospectives sont généralement identifiées par les mots “croire”, “projeter”, “estimer”, “devenir”, “planifier”, “vouloir” et autres expressions similaires. Ces déclarations prospectives impliquent des risques connus et inconnus ainsi que des incertitudes, y compris ceux qui sont abordés dans les mises en garde suivantes et ailleurs dans cet article et sur ce site. Bien que la société puisse croire que ses attentes sont basées sur des hypothèses raisonnables, les résultats réels que la société peut atteindre peuvent différer matériellement des déclarations prospectives, qui ne reflètent les opinions de la direction de la société qu’à la date des présentes. En outre, veuillez vous assurer de lire ces informations importantes.

 

Copyright © 2020 CA Stocks. All Rights Reserved.