avril 25, 2024 8:50 AM

La Banque de Montréal souhaite réduire son activité à l’internationale

Alors que les discussions sur la réduction de ses activités de gestion d’actifs étrangers ne sont à ce stade que de la spéculation, les actions de la BMO se sont redressées à 5,7% la semaine dernière. Elle avait vu leur valeur baisser de 21% depuis le début de cette année. Sur ses dix derniers jours, le volume s’est élevé de 0,56 million. et d’autres augmentations ne sont pas à exclure.

/ Publié le novembre 3, 2020

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Selon Bloomberg, La Banque de Montréal (BMO) étudie l’éventualité de vendre une partie de ses activités de gestion d’actifs internationaux. Bien qu’il n’y est encore aucune certitude à ce propos, la banque a lancé une étude qui pourrait l’amener à chercher un acheteur pour ses opérations de gestions d’actifs en dehors du Canada. L’objectif est clair : se concentrer sur ses clients nationaux. Mais est-ce la seule raison?  

Comme pour la plupart des banques canadiennes, les opérations bancaires de base de la Banque de Montréal ont été lourdement impactés par la Covid-19. À cause de sa forte exposition aux prêts commerciaux, plusieurs craintes ont raisonné à propos d’une possible difficulté de la banque d’honorer ses paiements. Ses revenus d’intérêts sont tombés à 5,5 milliards de dollars au cours du troisième trimestre, au lieu 6,7 milliards de dollars l’année dernière. Néanmoins, le pilier du secteur bancaire canadien a pu résister grâce au bon rendement de son unité des marchés de capitaux, qui a connu une hausse de revenu de 36% par rapport à l’exercice précédent. La BMO a affiché un rendement de capitaux propres (ROE) de 9,2% et une marge bénéficiaire de 17,9%.

La gestion d’actifs, une activité moins lucrative

BMO Global Asset Management est la principale société de holding pour les opérations de gestion d’actifs de la banque en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient. Elle possède des bureaux dans 14 pays, avec 1200 employés qui ont plus 273 milliards de dollars US d’actifs sous gestion. En 2014, la société a renforcé significativement sa présence à l’étranger avec l’acquisition de F&C Asset Management pour 1,2 milliard de dollars US. La BMO envisage alors de se séparer de sa division de gestion des investissements, après des années de bons et loyaux services.

À l’image de la Société Générale ou Wells Fargo & Co, de plus en plus de banques commencent à se retirer de cette activité. La concurrence acharnée sur les frais et le passage à la gestion passive ont constitué un virage déterminant dans l’industrie des fonds. Toutefois, les acteurs de grande envergure gardent leurs parts de marché. Morgan Stanley a carrément plongé profondément dans le secteur, en achetant Eaton Vance Corp pour la coquette somme de 7 milliards de dollars.

La pandémie prolonger continue de peser lourdement

Depuis le début de 2020, toutes les banques canadiennes sont dans la zone rouge. La BMO n’en est pas une exception. Elle a vu la valeur de ses actions baisser de 21%, en plus d’une chute de 18% pour l’indice des banques S&P/TSX. En raison de l’impact négatif de la pandémie, le résultat net de la banque pour le troisième trimestre s’est déprécié à 3,5 milliards de dollars, au lieu de 4,6 milliards de dollars durant la même période de l’année précédente. 

Les actions de la Banque de Montréal ont sorti la tête de l’eau

La semaine dernière, les actions de la BMO se sont redressées à 5,7%. Tout porte à croire que ce gain a été principalement motivé par la notation des analystes de BofA Global Research (la branche de recherche sur les titres de la Bank of America). Ses derniers l’ont relevé de « sous-performant » à « neutre ». La banque a également annoncé qu’elle rendra ses produits plus attrayants pour les clients américains, à travers un partenariat avec The Clearing House Payments Company. Ce qui peut être aussi une raison de ce redressement.

Après ses bonnes nouvelles, La BMO a vu son bénéfice par action atteindre 5,3. Sur dix jours, le volume s’est élevé de 0,56 million. Et il faut dire qu’une autre augmentation, dans les prochaines semaines, n’est pas à exclure.

Quoiqu’il en soit, les discussions sur la réduction de ses activités de gestion d’actifs étrangers ne sont à ce stade que de la spéculation. Aucune décision finale n’a été prise, mais il est sûr que cette transaction peut avoir un effet (positif ou négatif) sur le cours des actions de la Banque de Montréal.

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(Image présentée par TheDigitalWay via Pixabay)

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