Oshawa, Ontario, est contrariée par la nouvelle que General Motors Company (NYSE:GM) va fermer son usine à Oshawa. Cette fermeture, qui s’inscrit dans le cadre d’une réduction plus importante de GM en Amérique du Nord, entraînera la perte de plus de 2 500 emplois. Certains économistes et consultants ont fait remarquer que les chiffres sont assez faibles d’un point de vue national. Toutefois, la fermeture devrait également toucher les fabricants de pièces automobiles, entraînant la perte d’environ 15 000 emplois.
Oshawa réagit fortement à l’arrêt de la centrale
Jerry Dias, le président de l’Unifor, a fait de nombreuses déclarations fortes concernant la fermeture de l’usine automobile de General Motors à Oshawa. Le président du syndicat a déclaré que GM “vient de montrer son majeur au président des États-Unis et au premier ministre du Canada”. Il a ensuite ajouté que “notre gouvernement devrait leur montrer leur majeur également”. La fermeture est due au fait que General Motors transfère la production automobile du Canada et des États-Unis au Mexique. M. Dias a déclaré que le Premier ministre Trudeau et le président américain Trump devraient s’unir pour encourager General Motors à reconsidérer ces plans et à poursuivre sa production actuelle dans les deux pays. Le nouvel accord commercial nord-américain aura apparemment un effet futur, même s’il n’améliorera pas la situation actuelle, mais David Paterson de General Motors Canada a déclaré que l’entreprise fait de son mieux pour rester au Canada et qu’elle est “la plus grande entreprise automobile de nouvelle technologie au Canada et celle qui connaît la croissance la plus rapide”. Il a cité en exemple un nouveau centre technique au nord de Toronto, à Markham, qui embauchera 500 personnes pour travailler sur des logiciels pour véhicules autonomes.
Une vue d’ensemble
Un analyste de l’industrie automobile Dennis DesRosiers a été un peu cavalier à propos des pertes d’emplois, en disant : “c’est une tache, c’est une tache de mouche”. Il a souligné que plus de 27.000 emplois ont été perdus à l’usine d’Oshawa au cours des trois dernières décennies. Les économistes, en regardant la situation dans son ensemble, minimisent également les pertes, tout en reconnaissant qu’elles auraient un impact sur la communauté d’Oshawa
Pour sa part, DesRosiers estime que l’industrie doit s’éloigner de la fabrication pour se tourner vers les hautes technologies. Il s’inquiète du fait que le Canada est en retard sur les États-Unis dans le développement de véhicules autonomes, bien qu’il ait reconnu l’existence d’un centre d’essai à Stratford, dans l’Ontario.
Les fermetures affectent le Canada et les États-Unis
Techniquement parlant, General Motors ne ferme pas tant l’usine d’Oshawa qu’elle ne la fait tourner au ralenti, ainsi que quatre autres usines aux États-Unis, bien que cela semble avoir peu d’incidence sur les perspectives à court terme de la main-d’œuvre actuelle. Suite à la récession aux États-Unis, de nombreux constructeurs automobiles ont rouvert des plans au ralenti et ont ajouté de nouvelles installations dans le Sud tout en embauchant des dizaines de milliers de travailleurs. 3 300 travailleurs aux États-Unis seront licenciés pour le moment, en plus des 2 500 au Canada. Des coupes plus importantes seront effectuées dans le personnel salarié de GM, qui sera réduit de 8 000 personnes. Les investisseurs ont réagi positivement en augmentant le cours de l’action GM, tandis que les travailleurs d’Oshawa ont quitté la société en prévision de l’annonce. Le Premier ministre Trudeau a fait part de sa “profonde déception” et les Travailleurs Unis de l’Automobile ont exprimé leurs inquiétudes aux Etats-Unis.
(Image présentée par Tino Rossini via Wikimedia Commons. CC BY 2.0)
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