avril 20, 2024 1:31 PM

Comment l’indice boursier influence les décisions du secteur des assurances ?

L'indice boursier principal du Canada a légèrement augmenté le 14 mai, après une ouverture plus faible le 13 mai, après que les États-Unis et la Chine se soient imposé mutuellement des droits de douane supplémentaires

/ Publié le mai 20, 2019

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L’indice boursier principal du Canada a légèrement augmenté le 14 mai, après une ouverture plus faible le 13 mai, après que les États-Unis et la Chine se soient imposé mutuellement des droits de douane supplémentaires. Ce mouvement de montagnes russes est devenu un statu quo pour le marché boursier au milieu du différend commercial entre les deux plus grandes économies du monde. Le conflit commercial dure depuis juillet de l’année dernière.

Aux États-Unis, le Dow Jones a connu son pire déclin après un rallye dans les jours qui ont suivi la pire performance de décembre. Les discussions entre les responsables américains et chinois n’ayant pas progressé, le Dow a perdu plus de 700 points, le S&P a perdu plus de 70 points et le Nasdaq a perdu 276 points.

L’imprévisibilité du marché boursier affecte les grandes industries et les compagnies d’assurance n’en sont pas exemptées. Chaque fois que le marché boursier baisse, les compagnies d’assurance doivent augmenter leurs tarifs.

La raison en est que la plupart des compagnies d’assurance ont des investissements dans le marché boursier afin d’augmenter leurs profits et leurs réserves à temps pour les paiements d’assurance. La plupart des compagnies d’assurance sont également cotées en bourse, ce qui signifie qu’elles vendent des actions à leurs actionnaires.

Pourquoi les compagnies d’assurance investiraient-elles dans des actions ?

Même si les primes qu’elles perçoivent de leurs assurés sont perçues comme élevées, les compagnies d’assurance n’ont en réalité que 8 % environ du paiement qu’elles peuvent conserver comme bénéfice. Selon le Bureau d’assurance du Canada, les compagnies d’assurance doivent conserver 55 % de l’argent qu’elles ont tiré des primes pour être en mesure de payer en cas de sinistre.

Le reste de l’argent va aux services nécessaires au maintien des opérations, sans compter que les entreprises emploient des personnes pour garantir le bon déroulement des polices. Vingt et un pour cent sont consacrés aux frais administratifs, qui comprennent la paperasserie et les lignes d’assistance téléphonique du service clientèle.

En Amérique du Nord, le secteur d’assurance doit payer des impôts plus élevés que ce qui est payé dans d’autres régions. Environ 16 % de la prime est consacrée au paiement des impôts.

D’autre part, leurs investissements en bourse peuvent contribuer jusqu’à 50 % de profit supplémentaire même si, comme mentionné ci-dessus, ils doivent garder 55 % des primes collectées comme réserves ou comme capital tournant pour les paiements.

Le secteur des assurances est tenu de payer des impôts plus élevés que ceux payés dans d’autres régions. (Source)

Le secteur de l’assurance et le marché boursier

Le différend commercial en cours entre les États-Unis et la Chine a, à bien des égards, alimenté la hausse des taux d’intérêt dans toutes les économies. Lorsque les taux d’intérêt sont élevés, on s’attend toujours à ce que le marché soit volatil et que les actions en prennent le contre-pied.

La volatilité du marché va diminuer les bénéfices supposés réalisés par les compagnies d’assurance grâce à leurs investissements en bourse. Même si elles disposent de réserves, la capacité des compagnies d’assurance à payer les sinistres est également affectée – ce qu’elles voudraient éviter puisque leurs assurés sont leur priorité.

Tout se résume à l’assurance qu’elles peuvent et doivent payer les réclamations. Si cette priorité est menacée, les sociétés d’assurance prennent les mesures nécessaires pour protéger les intérêts des souscripteurs.

Prenons par exemple une décision prise par Great West Lifeco Inc. Le 2 mai, la société a annoncé un bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires de 657 millions de dollars, soit 0,67 dollar par action ordinaire, pour le premier trimestre de 2019. Il s’agit d’une baisse par rapport aux 731 millions de dollars et 0,74 $ par action ordinaire que la société avait enregistrés au cours du même trimestre l’année dernière. Au Canada, Great-West Lifeco a déclaré un bénéfice net de 238 millions de dollars, contre 316 millions de dollars au premier trimestre 2018.

La société a déclaré que cette baisse était due à une augmentation des impôts sur le revenu, à une baisse des frais nets au Canada et aux États-Unis et à des réclamations inattendues en Europe.

En avril, avant son rapport sur les bénéfices du premier trimestre, Great-West Lifeco a décidé de regrouper les activités de ses trois compagnies d’assurance-vie canadiennes, à savoir la Great-West Life Assurance Company, la London Life Insurance Company et la Canada Life Assurance Company. Ces trois sociétés ont été regroupées sous une seule marque, désormais appelée Canada Life.

Un autre exemple serait la façon dont le secteur canadien de l’assurance, par l’intermédiaire du Bureau d’assurance du Canada, rejette une proposition du Bureau du surintendant des institutions financières. En juin 2018, le BSIF a proposé d’augmenter le montant du capital requis pour que les compagnies d’assurance puissent opérer au Canada. L’augmentation visera les sociétés ayant des activités importantes à l’échelle mondiale.

Don Forgeron, président et directeur général du BAC, a décrit la proposition comme “un problème très sérieux” car elle pourrait contraindre les compagnies d’assurance mondiales à décider de ne pas opérer au Canada. La proposition est particulièrement inquiétante car le secteur de l’assurance dans son ensemble est actuellement confronté à différentes mesures de relance du marché.

“Nous voulons encourager les entreprises mondiales à investir au Canada, à y développer leurs activités, à accroître la capacité du marché et à répartir le risque dans le monde entier plutôt que de le concentrer ici”, a déclaré M. Forgeron.

Les compagnies d’assurance investissent dans les actions comme moyen de maximiser les bénéfices en attendant que les assurés ne réclament pas encore de remboursement. Lorsque le marché boursier baisse, les investissements et le prix des actions des compagnies d’assurance baissent également. Dans de tels cas, elles seraient obligées soit de subir la perte, soit d’augmenter les primes pour leur prochain lot d’acheteurs de polices.
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(Image présentée par g-stockstudio via Shutterstock)

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