mars 29, 2024 10:42 AM

Amazon Prime au Canada : Adieu aux télévisions par satellite et par câble ?

Que signifie le lancement d'Amazon Prime Video Channels pour les sociétés de radiodiffusion locales ? Un autre moyen serait que les entreprises canadiennes produisent des contenus locaux et les vendent à Amazon et Netflix. Fan et Hoffman ont déclaré que c'est la direction prise par la plupart des sociétés de production.

/ Publié le avril 17, 2019

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Les coupe-câbles continuent de dominer les téléspectateurs des chaînes traditionnelles par satellite et par câble, ce qui est mis en évidence lorsqu’une entreprise aussi grande qu’Amazon choisit de répondre à leurs besoins plus que tout autre groupe de marché. Les coupeurs de câble sont ceux qui ont abandonné leurs contrats avec leurs réseaux câblés. Aujourd’hui, ils ne comptent plus que sur leurs services de streaming pour leurs habitudes de visionnage quotidiennes.

En 2017, pas moins de 357 000 foyers canadiens ont réduit leurs abonnements au câble pour les services de streaming. En 2018, ce nombre s’élevait déjà à environ 406 000 foyers canadiens.

Leur nombre devrait augmenter avec l’arrivée sur le marché canadien d’un plus grand nombre d’options pour les services de streaming. Par exemple, Amazon Prime Video Channels, qui est entré en service en juin.

Chaînes vidéo d’Amazon Prime

Le 3 juin, Amazon a annoncé le lancement de ses chaînes vidéo Prime pour des abonnements qui comprendront hayu, STARZ, Nickelodeon et STACK TV. Cette dernière est le bouquet multi-canaux de Corus Entertainment. Un jour après, le service est immédiatement entré en service.

Grâce à ce service, les téléspectateurs peuvent désormais regarder de nouveaux épisodes de Top Chef Canada de Food Network Canada, l’île de Bryan et les frères Property de HGTV Canada, la série des Vikings de HISTORY, le Big Brother Canada de Global, ainsi que des contenus pour enfants tels que Max & Ruby de Treehouse.

Les principaux abonnés peuvent choisir de diffuser en continu des contenus exclusifs comme The Act de STARZ et le prochain thriller d’espionnage, The Rock. Il y a aussi les émissions de télé-réalité très populaires au niveau international comme Keeping Up with the Kardashians, et The Real Housewives et Million Dollar Listing de hayu et RuPaul’s Drag Race de OUTtv.

Depuis Nickelodeon, les enfants peuvent désormais regarder Nick Jr. et Nick Retro tandis que Bob l’éponge en culotte courte et Dora l’exploratrice peuvent être téléchargés ou regardés en déplacement.

Le mois de juillet est également marqué par des émissions intéressantes, dont Apollo 11 le 20 juillet. À l’avenir, d’autres chaînes seront ajoutées, telles que Holywood Suite, Love Nature, Smithsonian Channel et Sundance Now, entre autres.

Il faut toutefois noter le manque d’émissions ou de contenus connus de Netflix, Crave, HBO Canada et Showtime. Le service est également absent des chaînes de sport et d’information ainsi que des contenus de diffusion canadiens comme ceux de CBC, CTV de Bell media et TSN.

Les services de streaming continuent à dominer le marché. (Source)

Coupe-câbles au Canada

Les services de streaming continuent à dominer la part de marché des réseaux traditionnels de télévision et de câble.

Selon une enquête du cabinet de conseil en médias Communications Management Inc. publiée au début de l’année, près de 50 % des ménages canadiens dirigés par une personne de moins de 30 ans sont devenus des coupe-câbles. Certains d’entre eux n’ont en fait jamais souscrit à un réseau et ont commencé à utiliser des services de streaming.

Plus précisément, 44,5 % des Canadiens de moins de 30 ans ne sont pas abonnés au câble ou au satellite. En comparaison, seulement 31,2 % des personnes âgées de 30 à 39 ans ont choisi de couper le cordon alors que seulement 3,9 % des personnes âgées de 65 ans et plus ont coupé le cordon.

Cette tendance ne signifie toutefois pas que les distributeurs de télévision canadiens doivent se tourner vers les services de streaming et abandonner complètement leurs activités principales.

Gagner des parts de marché

Ils peuvent coexister de nombreuses façons avec des organisations comme Amazon et Netflix. L’une d’entre elles consiste à renforcer continuellement leur contenu sportif, selon Jeff Fan et Matthew Hoffman, analystes à la Banque Scotia.

Selon Fan et Hoffman, le sport est un contenu qui permet aux téléspectateurs canadiens de rester fidèles à la télévision traditionnelle. Le mieux serait que les réseaux trouvent un moyen de rendre le sport encore plus attrayant pour les Canadiens.

Un autre moyen serait que les entreprises canadiennes produisent des contenus locaux et les vendent à Amazon et Netflix. Fan et Hoffman ont déclaré que c’est la direction prise par la plupart des sociétés de production. Au lieu de les battre et de les considérer comme des concurrents, la plupart des réseaux locaux produisent des émissions et les vendent à Netflix de nos jours.

En fin de compte, cela pourrait aussi être le cas avec les coupe-câbles. Les réseaux canadiens ne les considèrent pas seulement comme des ennemis, mais aussi comme un guide sur la voie à suivre pour leurs activités. Quant à Amazon Prime Video Channels, elle est actuellement à un stade précoce au Canada, ce qui signifie qu’elle a encore beaucoup de place pour le contenu canadien – une opportunité qui devrait être exploitée.

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